Aussitôt qu'elle ne me voit plus, je laisse tomber le yaourt par terre, et après un instant de réflexion, j'abandonne aussi mon panier. Au diable la fille ! Aussi charmante qu'elle est, c'est un coup à m'attirer des emmerdes. Ça m'est déjà arrivé en plus : le coup classique de la belle nana qui t'emmène dans un pétrin pas possible.
Je vais à pas rapides jusqu'à la porte où j'ai pénétré tantôt. Je murmure entre mes dents un vague "au revoir" que les deux marionnettes (le vigile et la caissière) me retourne encore plus vaguement. Apparemment le fait de perdre un client ne les choque pas davantage. Ils sont salariés c'est normal, ce serait pas la même. chose si c'était leur propre commerce. Ils tenteraient tout pour me faire acheter la plus petite conserve.
Je sors alors du magasin par les portes automatiques qui lâchent un "DING !" sonore. Il fait froid, moche, et j'ai toujours autant la dalle. Il faudrait que j'aille quelque part où on peut grignoter un petit quelque chose facilement.