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ÉPISODE 320


Timidement, vous lui demandez alors que fait-il ici. Il reste immobile un instant, comme s'il ne vous avait pas entendu. Vous avez l'impression qu'il espère secrètement que vous allez partir et le laisser tranquille avec son travail. Vous restez cependant inactif.

Après quelques instants, il lève ses yeux et croise enfin votre regard vide. Il remet en place ses lunettes de l'index, soupire et vous dit, las :

« Vous n'êtes pas quelqu'un de très patient. »

Vous serrez les lèvres, vous reconnaissant honteusement ce défaut. L'homme soupire et se lève de sa chaise pour vous serrer la main.

« Je me présente : Constantin d'Ourcq, responsable de toute l’administration et de la paperasserie de ces égoûts, et croyez moi, si pour vous on dirait qu'il n'y a pas grand chose à faire, c'est bien faux, ah ! Je vous avais pris pour Théodore Millerain. C'est l'employé que nous avons embauché avant de tester l'efficacité de nos égouts. C'est lui qui s'occupe, par exemple, des tas d’immondices qui obstruent quelquefois les tuyaux ou les canaux. Vous lui ressemblez un peu physiquement, et puis j'étais occupé avec ces déclarations de déposition préalables. »

En disant cela, il sourit du coin de la bouche en désignant de ses deux mains tous les papiers qui jonchent son bureau. L'homme qui semblait si grave et silencieux au premier abord est en fait une véritable pie bavarde. Vous vous tenez debout, de plus en plus mal à l'aise, les bras le long du corps, à l'écouter raconter sa routine de fonctionnaire assis dans sa chaise. Un peu de culpabilité naît au fond de vous lorsque vous pensez que votre présence dérange ce qui était probablement tout le travail quotidien du vieil homme

Lui faire remarquer l'inhospitalité particulière des égoûts.
Lui demander où vous êtes.
Lui demande où mènent ces égoûts.